CR CFDT de la commission emploi du 08/12/2011

 Nos représentant, Alexandre Beltritti et Gérard Ducros, se sont rendus à la commission emploi de décembre 2011. Il a été présentés les budgets, effectifs et investissements pour 2012 ainsi qu'un détail par unités.

1. Prévisions 2012 (budget, effectifs, investissements)

·         Le budget DEN-CAD 2012 est en assez forte hausse de + 110,4 M€ (BI-2012 : 579,1 M€, contre 468,8 M€ de budget révisé 2011). Cette hausse est principalement due à la non réalisation de dépenses sur RJH fin 2011 (qui sont donc reportées sur 2012 avec un accroissement de 87,6 M€) et à un accroissement de 30,5 M€ sur GEN IV (principalement ASTRID). A l'inverse, on peut noter une baisse de 9,5 M€ sur VALO, en raison des difficultés de réalisation du projet SYNDIESE et de 6 M€ sur la simulation, en raison du transfert de la thermo-hydraulique sur DEN-SAC.

·         Concernant les effectifs, la baisse entre 2012 et 2011 est très sensible, puisque l'on passerait de 1810 ETP fin 2011 à seulement 1747,3 ETP financés sur le BI-2012. Mais cette situation est en réalité impactée par le transfert de l'activité simulation thermo-hydraulique sur Saclay et la diminution des effectifs sur le projet SYNDIESE. A périmètre équivalent, la situation en ETP et moins sévère. Le tableau ci-dessous synthétise la capacité globale du plan emploi 2012. On note ainsi plutôt un accroissement des ETP à périmètre constant (1729,4 à fin 2011, pour 1747,3 financés au BI-2012). Cet accroissement est principalement du à la montée en puissance du service d'exploitation/expérimentation du RJH et à la l'anticipation de recrutements au DTN pour maintenir les compétences en thermo-hydraulique accidentelle des salariés de Grenoble non mobiles sur Cadarache.

Le plan emploi 2012 dégage ainsi un potentiel d'accueil de 83 salariés, dont 42 recrutements prévus.

·         Concernant les investissements, c'est le RJH qui occupe la plus grosse part. Son coût total est maintenant affiché à 750 M€, valeur qui est désormais "verrouillée", comme investissement de construction du réacteur. A noter qu'une nouvelle ligne d'investissement, dénommée SRJH, apparaît en parallèle. Elle prend en compte le coût du cœur de démarrage, les "pièces de rechanges" du réacteur, les dispositifs d'irradiations (dont le dispositif spécifique dédié aux cibles de production de radioéléments médicaux, dénommé MOLFI).

2. Détail par unités

Ne sont décrits ci-dessous que les inflexions les plus significatives et/ou les informations nouvelles.

·         IRFM : budget 2012 difficile en raison des baisses de subventions européennes. Tore Supra ne fonctionnera qu'à partir de l'automne 2012, en raison de la mise en place de la ligne THT ITER. Son fonctionnement semble garanti jusqu'en 2014 avec le projet CIMES. Au-delà, IRFM prépare un projet d'expériences en support à ITER avec composants face au plasma en tungstène (programme WEST en cours de montage à dépôt d'un dossier ANR en septembre, dénommé DIVEX).

·         LITEN : on note une grande ambition de développement du LITEN sur Cadarache, avec un accroissement très significatif des effectifs: 8 ETP à ce jour, 15 ETP "théoriques" à fin 2011 et si possible 35 à fin 2012. La DRT affiche 4 axes de développement : l'énergie solaire (avec notamment le projet MEGASOL), l'habitat méditerranéen (isolation/climatisation), le développement des carburants de 3^ème génération en lien avec l'IBEB (IBEB en charge de la R&D amont et DRT se chargerait de l'industrialisation du procédé), le transfert de technologie auprès des PME de la région PACA.

·         D2S : à noter la volonté d'accroitre les effectifs réels de 5 salariés pour passer de 310,5 ETP fin 2011 à 315,5 en 2012. Cet accroissement correspondrait au recrutement en CDI des 5 CDD actuels de la FLS. La discussion a toutefois montré que les besoins 2012, tant à la FLS qu'au SPR vont continuer de croitre.

·         DEC : assez impacté par la baisse d'effectifs à diminution de 320 à 312 ETP

·         DER : à effectif relativement stable (et même légère réduction), les principales évolutions concerne la montée en puissance du RJH et du projet ASTRID. Principales questions traitées :

o   CABRI : des jalons importants ont été atteints, tels que la recette de la BEP (boucle à eau), le renforcement au séisme et le pont roulant, la remise en eau de la piscine et du circuit de refroidissement du cœur. Le DER attend le feu vert de l'ASN pour recharger le cœur (espéré pour la fin de l'année). A compter de cette date, il faudra encore compter 24 mois avant la réalisation du premier essai CIP, soit fin 2013/début 2014 au mieux. Ce planning ne tient toutefois pas compte d'éventuels compléments de renforcement qui pourraient provenir de l'ECS CABRI prévue en 2012 (Evaluation Complémentaire de Sûreté post-Fukushima).

o   EOLE/MINERVE : une nouvelle stratégie se dégage avec la réelle volonté de la DEN de pérenniser ces installations dans le cadre du projet EOLE+. Ces réacteurs fonctionneraient jusqu'à la date limite autorisée, soit fin 2019, notamment pour réaliser les programmes en soutien à la qualification neutronique du cœur RJH. Parallèlement à cela la DEN instruit le transfert dans PHEBUS ou une autre installation ne nécessitant pas de renforcement au séisme (la ZPR MASURCA a été citée), mais il y aura un arrêt probable de quelques années entre 2019 et 2021 environ.

o   MASURCA : la rénovation ne démarrerait qu'en 2015 car l'ASN impose de désentreposer au préalable le combustible, ce qui va induire un travail supplémentaire. La durée des travaux est prévue pour 7 ans, pour un budget de 50 M€ en provenance de l'emprunt national sur le projet ASTRID.

o   PHEBUS : finalisation de l'assainissement du caisson PF en 2011. Le déchargement du cœur est prévu en 2012.

o   ASTRID : la dynamique du projet est bien lancée. Le recours aux industriels monte en puissance. Environ 200 ETP sont actuellement mobilisés sur ce projet.

o   DPIE : hausse significative des effectifs (~ 10 ETP) essentiellement sur Marcoule.

o   DSN : à noter que le projet PASSAGE n'est pas tout à fait terminé, car l'ASN a pris une position contraignante cet été en demandant la déconstruction complète du dôme de SILOE. Il restera donc des activités sur Grenoble en 2012.

o   DTN : la hausse d'effectifs (~ 6-7 ETP) correspond à l'anticipation des recrutements au laboratoire LTDA pour assurer le transfert des compétences en thermo-hydraulique des accidents graves des salariés non mobiles de Grenoble. A noter la pérennisation des activités du LMTE qui est reconnu comme la référence à la DEN pour les études de transfert et d'impact des radioéléments dans l'environnement. Concernant l'avenir de la boucle de thermo-hydraulique OMEGA de Grenoble, des discussions sont en cours avec le Brésil et également avec EDF pour monter un programme expérimental au-delà du contrat actuel avec les Coréens.